Ce mardi 22 juin en matinée a été effectué une expérimentation pour la réfection de voirie. Pour ce faire, c’est la rue Bossuet de Jarny qui a été retenue pour ce test réalisé en présence des élus et des services.
En quoi consiste cette expérience ?
Le gravillonnage des routes est une technique de réfection de chaussée de plus en plus utilisée et largement répondue dans les départements voisins où elles donnent satisfaction à différents niveaux. Il remplace les enrobés classiques. La méthode est d’utiliser un ESU (Enduit Superficiel d’Usure) à base de bitume qui est très élastique, en très faible quantité ce qui est bon pour l’environnement. Par-dessus des « gravillons » vont être déposés. Il est une protection de cette couche d’ESU sur laquelle on ne peut pas rouler car elle est collante. La pose se fait en deux étapes avec des granulats de plus en plus fin. La taille est adaptée à la circulation en agglomération.
C’est le compactage puis le passage et la circulation routière qui vont permettre aux granulats de bien s’imbriquer en mosaïque et de boucher les trous, sur l’émulsion de bitume. Ce sont 48 heures d’un réel embarras pour les voitures, mais en dessous de 50 km/h, il n’y a pas de projection. Il est primordial de respecter la limitation de vitesse mise en place durant les 8 jours suivants.
Au-delà, une opération d’aspiration et de finition permet d’éliminer les granulats non agglomérés. La chaussée est repartie pour 10 à 12 ans de vie. L’opération aura durée quelques heures sans grande gène pour le voisinage, contrairement a des travaux plus lourds ( bruits, poussières, routes barrées, vibrations, etc.)
Quels en sont les avantages ?
Plus de sécurité
Le gravillonnage permet un meilleur écoulement des eaux et l’utilisation de l’ESU permet d’avoir une meilleure adhérence des pneus à la route. De plus, cela incite les automobilistes à rouler moins vite. En période hivernale, la sécurité est accrue grâce à une meilleurs adhérence.
Le gravillonnage permet un meilleur écoulement des eaux et l’utilisation de l’ESU permet d’avoir une meilleure adhérence des pneus à la route. De plus, cela incite les automobiliste à rouler moins vite.
Des économies de temps et d’argent
Cette méthode est une solution assez économique puisqu’elle est quatre fois moins chère que l’enrobé, et qui permet donc de réparer quatre fois plus de surface de route chaque année. L’enrobé se refissure aussi plus rapidement au fil des cycles de gel/dégel et il faudra de toute façon les réparer tôt ou tard. Comme cela coûte moins cher, les routes peuvent être entretenue plus souvent. Cela permet donc de réparer quatre fois plus de surface de route chaque année. C’est aussi un gain de temps, puisque gravillonner une route prend nettement moins de temps à réaliser et donc moins de temps à être bloquée, un avantage pour les riverains. Il est rappelé que la ville de Jarny finance ces travaux.
N’oublions pas que les enrobés à chaud sont des produits de l’industrie pétrolière. Et qu’il n’y a pas d’évacuation de matières (issues de l’ancienne chaussée).
Une méthode plus écologique
Les gravillons peuvent être issu d’recyclage de matière, cela limite les transports de véhicules lors des travaux et la mise en œuvre de l’émulsion demande aussi moins de chauffage donc d’énergie.
Un changement d’habitude
Les voiries en enrobé posé à chaud sont certes plus confortables en terme de roulement. Mais elles présentent de nombreux inconvénients dont son coût et son impact environnementale, sans parler des nuisances. La ville souhaite donc à travers cette expérience, observer les réactions et contribuer à faire évoluer nos habitudes face à cette solution non dénudée d’intérêts.
Pour résumer :
10 jours à vitesse limitée et 10 jours de gravillons pour 10 ans de tranquillité
