Carte blanche à Sylvain SANGLIER, avec CELLO WOMAN et Jeanne PLANTESylvain SANGLIER
Il était sur scène à la première soirée du premier festival (avec KILEMBE et Coline MALICE) en Janvier 2009. Entre une table à repasser et un panier à linge, il avait fait rire toute la salle (« Bienvenue à La Baule », « Ma grand-mère ») et épaté le public avec ses jeux de mots et sa machine à superposer les voix. En 2011, son nouvel album s’appellera, tiens donc, « Faudra repasser ». Quant au plus récent, « L’envers dudit corps » (2015), Sylvain SANGLIER y passe du comique « Elle a un bébé dans le bidon »
à l’absurde « Née sans nez », et met notre anatomie à l’épreuve des expressions langagières (« Bon sang », « Rien dans le ventre », « Ça te fait une belle jambe ») avec des détournements malicieux (« Le front et la narine », « Mentons ! »). Mention spéciale au touchant et drôle « Dévisage », sur la chirurgie esthétique : « C’est pas en refaisant la façade d’un resto qu’ça t’améliore le plat du jour ».
Les retrouvailles s’annoncent appétissantes…
CELLO WOMAN
Comme son nom de scène l’indique, elle s’accompagne au violoncelle, très sobrement, sans frime, de même qu’elle chante avec une grande simplicité, d’une belle voix qui garde son velouté même dans les aigus. Car c’est bien la modestie (« Y a des jours où j’m’aime que de dos ») et la fragilité du rapport à l’autre qui transparaissent dans son répertoire où voisinent également les sujets humoristiques et l’autodérision (les boutons d’acné, un mariage en zone industrielle, les départs précipités…). Sur le réchauffement climatique, nous aurons « Le point de vue de la mouette » (« Je crois qu’la mer touche le fond »). Et comme CELLO WOMAN a su garder aussi un esprit enfantin, tout cela fait d’elle une personnalité fort attachante.
Jeanne PLANTE
Avec des albums intitulés « La chieuse des vacances » ou « La veuve araignée », nous voilà prévenus. Jeanne Plante adore incarner des personnages invivables, atypiques, antipathiques, voire dangereux…pour notre plus grand plaisir ! Des histoires bouffonnes (« Jean-Christophe », dressé comme un toutou par sa femme,) qui prennent parfois l’allure de contes (« Poison bleu », une sirène qui fait plonger les pêcheurs, « Je t’ai cherché partout », une pauvre folle prostrée sur un rocher). « Fais quelque chose » commence ainsi : « Il y a six mois déjà on s’est embrassé/Mais mon p’tit Robert est très timoré ». Ce n’est pas le cas de Jeanne Plante !
